Victorienne
Victorienne
Dans ta robe diaphane, golden saffron
Guêpe appuyée sur ton ombrelle
Jusques aux bouts de tes gants longs
Tu es si fière, tu es si belle
Quand sous ton chapeau coquelicot
Tu reviens à la vie
Alors, rapporte, rapporte ces ouvrages
Pour ton rendez-vous galant
Adultère, et plante fort, fort ton ombrelle dans la Terre :
Les palmiers surgiront écartant la verrière
Et d’autres femmes, à leur tour
Comme leurs esprits anciens
Revenus, transporteront
Porteront et reporteront des torches enflammées …
Et moi, je vois encore, qu’on me dise leur courage
D’avoir été ces femmes … mais
Pour ce silence millénaire, vous voudrez bien l’entendre
Celui qui réveille l’âme féminine de la Terre et des Hommes
Oui ! Tes pieds nus mon Amour !
Toi la femme éveillée, réveillée ! C’est le sol, c’est
Une chose aride qui comme l’étincelle à arroser
Aride comme union quand la rosée douce irradie l’amour divin
Des choses dites souples et fluides
Aux trois yeux grands ouverts
Ô aride, et qui étincelle comme les codes de la vérité
Aux cosmiques des cheveux qui flambent
Et des mains qui bougent …
Et ici je vous le demande, n’est-ce pas le sol
Le toucher des blessures ?
Et les pieds nus bien plantés au terreau
Aride comme la mélodie des yeux décillés
N'est-ce pas aimer la Terre pour la ramener à la vie ?
…