Bœuf carotte
Promène ton archer, ô Violoniste, nous t’écoutons …
Mais en aucun cas
De bien fondés, ce bœuf
N'avait tiré ses charrues,
Sur ses cent mille électriques farfelues
Quand riffant, riffant tant et tant,
Clapton y tournait lent, sans temps longs,
Hendrix et Knopfler ne se la pétant, tant
Des dents dedans,
De devant.
Et puis … ce Violoniste … ce Violoniste …
Oui, Lui … Lui ...
Car nous n’avions encore aucune empreinte de note,
Ni de portée de bien fondées.
Car nous n’avions point entendu de cette corde,
Et nous ne saurions en jouer.
Et qui sut jamais nos musiques,
Et qui sut jamais le titre de nos morceaux ?
Et qui serait un jour le chef d’orchestre de nos intuitions
– Dans nos créations de papier ?
Dans nos partitions, au départ, à la réussite de nos inventions …
Alors nos musiques se sont installées seules au bout du monde
Dans de grands champs de blé !
Et nous n’arrivons jamais à en voir le jeu.
Jamais …
Seuls, parmi tous ces musiciens jam mort-nés.