Tant qu’y’aura des mots à zapper
Et zappe et zappe
Et zappe sur ton faire-vouloir
Et zappe et zappe
Tu dormiras mieux plus tard …
Des textures imagées tant qu’y’aura
On fumera des cigarilles
Sous la lumière blafarde
De ta lampe qui grésille
À vouloir le faire, illusoire
Dérisoire, tu babilles en coquilles
Et fendilles des cés cédilles …
N’assiège plus les touches du farfelu
Zappe et re zappe
La tanière vivante au dessous de tes doigts gourds
Lors ne plombera plus son œuvre
En vinaigres aigris par la bouche fumante
Amarante dans tes vases clos …
Je vois tes lèvres pincées au fin feu des tempêtes
Étreignant tes journées héliocentriques
Sous ta main morte étriquée
Qui écrase en gravité les pivoines fanées …
Zappe et zappe sur ta vie
C’est un récit que tu crieras
C’est une histoire que tu liras
C’est une histoire que tu écriras
Comme il est bon qu’elle soit écrite
Et telle image sera-t-elle peinte ?
Qu’il faudra se l’entendre dire
Sur le clavier de tes chimères
Alors sans bruit tu t’égosilles
Et tu zappes zappes
Aux méandres saurs de tes mots dits
…